Les cannabinoïdes et leurs effets
Ce qu'il faut retenir :
- Les cannabinoïdes interagissent avec le système endocannabinoïde, influençant divers processus physiologiques.
- Le CBD, non psychoactif, diffère du THC par son interaction avec les récepteurs CB1 et CB2.
- Les cannabinoïdes peuvent avoir des effets bénéfiques comme anti-inflammatoires, antidouleurs, et neuroprotecteurs.
- Les recherches continuent pour explorer le potentiel thérapeutique des différents cannabinoïdes.
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Introduisons ! Une petite histoire des cannabinoïdes
En 1964, Raphaël Mechoulam, un chimiste israélien, fait la découverte de la molécule active de la plante Cannabis Sativa L. : le tétrahydrocannabinol, plus communément appelé par son abréviation THC.
À partir de cette découverte, la communauté scientifique émet l’hypothèse d’un réseau complexe, à l’intérieur de notre organisme, capable d’interagir avec des molécules endogènes similaires au THC. L’hypothèse s’avère juste : en 1990, des chercheurs mettent en évidence des récepteurs présents dans la quasi-totalité de nos cellules qui sont nommés « récepteurs cannabinoïdes ». Ces récepteurs reçoivent le message de molécules, majoritairement des dérivés d’acides gras produits par l’organisme, afin de réguler divers processus physiologiques.
De fil en aiguille, il devient clair que le corps produit tout seul des cannabinoïdes, mais que des molécules extérieures peuvent prendre leur rôle. C’est le cas de nombreuses molécules se trouvant sur la plante de chanvre, qui, contrairement au THC, ne sont pas psychoactives : CBD, CBG, CBN, CBC…
Plus de cent cannabinoïdes se développent sur la plante de chanvre. Ces cannabinoïdes, en interagissant avec nos récepteurs, soutiennent la gestion équilibrée de l’organisme. Aujourd’hui, la communauté scientifique cherche à faire un état des lieux précis des cannabinoïdes et de leurs effets, et ça tombe bien : nous aussi !
Les cannabinoïdes, c’est quoi ?
Un peu partout, on entend parler de « cannabinoïdes », un terme un peu vaste et opaque qui ne semble rien vouloir dire. Commençons par une définition simple et précise : un cannabinoïde est, tout simplement, une substance capable d’interagir avec les récepteurs cannabinoïdes de nos cellules.
Le cannabinoïde peut être synthétisé par l’organisme, par des plantes, ou en laboratoire. On en produit donc naturellement, on peut en consommer de façon naturelle (en passant par des plantes, notamment celle de cannabis) ou via des molécules de synthèse.
Voici une définition plus précise des trois types de cannabinoïdes :
1. Endocannabinoïdes
Les « endocannabinoïdes » ont été découverts en même temps qu’il a été révélé, un peu avant les années 1990, le système endocannabinoïde. Pas de panique, ces termes compliqués révèlent en réalité quelque chose de très simple.
Un endocannabinoïde est une substance produite par le corps, d’où le préfixe « endo- » qui signifie « en dedans ». On regroupe sous le terme endocannabinoïde toutes les molécules synthétisées par l’organisme naturellement. Cela veut dire que, sans aucune substance extérieure, le corps a besoin de cannabinoïdes pour se réguler.
Les cannabinoïdes naturellement produits par le corps sont, en général, des dérivés d’acides gras. Ces acides gras, dont les deux les plus connus sont le N-arachidonyl (anandamide) et le 2-arachidonyl-glycérol, se lient à des récepteurs (CB1 et CB2) que l’on trouve principalement dans les systèmes nerveux central et immunitaire.
L’interaction entre endocannabinoïdes, récepteurs et enzymes définit le « système endocannabinoïde », c’est-à-dire un lieu d’échange et d’interaction entre récepteurs et cannabinoïdes qui mène à des variations physiologiques.
2. Les phytocannabinoïdes
Les phytocannabinoïdes ressemblent à nos endocannabinoïdes. « Phyto » signifie tout simplement « végétal ». Quand on parle de phytocannabinoïdes, on parle de substances végétales capables de se lier aux récepteurs de notre système endocannabinoïde. En d’autres termes, des molécules extérieures, qui ne sont pas produites par le corps mais par des plantes, sont capables de se lier aux récepteurs CB1 et CB2 ou d’influencer l’interaction de nos propres endocannabinoïdes avec eux.
Les phytocannabinoïdes peuvent donc avoir le même rôle que les endocannabinoïdes. Sur la plante de cannabis Sativa L., on trouve plus de 100 (phyto)cannabinoïdes, dont les plus connus sont le cannabidiol, le tétrahydrocannabinol, le cannabigérol, le cannabichromène et le cannabinol. Certains terpènes agissent également en cannabinoïdes, comme le bêta-caryophyllène ou le salvinorin A.
En se connectant aux récepteurs de notre organisme, ils stimulent notre système endocannabinoïde qui gère lui-même notre réponse à la douleur, au stress, à l’inflammation…
3. Les cannabinoïdes de synthèse
Enfin, on appelle également « cannabinoïdes » les substances de synthèse, produites en laboratoire, capables de se lier à notre système endocannabinoïde.
Ces molécules sont créées par des laborantins et ressemblent aux phytocannabinoïdes. De ce fait, elles sont également capables de se lier à notre système endocannabinoïde.
Les cannabinoïdes, qu’ils soient issus de plantes (comme le CBD) ou de notre propre organisme (comme l’anandamide), ont bien un effet sur notre système endocannabinoïde, et donc sur notre organisme.
Mais quelle est la nature de ces effets ? Les recherches scientifiques sont toujours en cours, mais nous apportent déjà des éléments de réponse.
Pourquoi les cannabinoïdes ont-ils un effet sur l’organisme ?
1. Le système endocannabinoïde : une histoire d’interaction
Comme nous l’indiquions, le système endocannabinoïde est un réseau de connexions complexes qui met en jeu des cannabinoïdes qui agissent en neurotransmetteurs, des récepteurs et des enzymes.
Ce réseau complexe mène à de nombreux processus biologiques qui ont pour but de réguler le corps. C’est pourquoi, des scientifiques comme Bernard Calvino indiquent que « [l]e système endocannabinoïde participe à la régulation de l’homéostasie générale de l’organisme et plus particulièrement du système nerveux ». En d’autres termes, si on devait donner une seule fonction au système endocannabinoïde, elle serait de réguler le bon équilibre du corps.
Cette régulation se fait, entre autres, via l’activation de deux récepteurs : les récepteurs CB1 et CB2.
2. Les récepteurs CB1 & CB2
Nicolas Donzé, dans son article « Les phytocannabinoïdes : mettre à jour notre image du Cannabis Sativa L ? », nous explique qu’aujourd’hui, la découverte de nombreux autres récepteurs et endocannabinoïdes laissent penser que le terme « endocannabinoïdome » serait plus adéquat pour parler du « système endocannabinoïde ».
Il n’en demeure pas moins que l’action principale des cannabinoïdes, et notamment des phytocannabinoïdes que l’on trouve sur la plante de chanvre, se fait par les récepteurs endocannabinoïdes traditionnels, CB1 et CB2. Ces deux récepteurs ont 44% d’homologie, en termes de structure moléculaire, mais un rôle sensiblement différent.
- Le récepteur CB1 se trouve principalement dans le système nerveux central. Il serait un régulateur des régions motrices et sensitives et aurait un impact sur la croissance neuronale et l’apprentissage.
- Le récepteur CB2 serait présent dans le système nerveux central, mais dans une moindre mesure. Il est principalement présent dans le système immunitaire.
D’autres récepteurs sont impactés par les cannabinoïdes comme le récepteur TRPV1 qui possède notamment un rôle dans la régulation de la douleur.
Il n’est donc pas étonnant que des cannabinoïdes comme le CBD ont un véritable impact sur la régulation de l’équilibre de l’organisme. L’interaction du cannabidiol avec les récepteurs CB1 et CB2 donne lieu à des modifications métaboliques et physiologiques au sein de l’organisme.
3. Les effets des cannabinoïdes sur le corps
Les cannabinoïdes entrent en interaction avec des récepteurs primordiaux dans la régulation de l’organisme. Chaque cannabinoïde a son effet propre.
Le cannabinoïde le plus connu, le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC), exerce une forte action agoniste sur les récepteurs, notamment le récepteur CB1. Cela veut dire que le THC mime à la perfection les endocannabinoïdes. C’est une des raisons qui le rend psychoactif.
La nature de l’interaction est bien différente lorsqu’on parle du cannabidiol (CBD) ! Ce cannabinoïde est dit « agoniste inverse » voire « antagoniste », c’est-à-dire qu’il modifie l’action des récepteurs voire l’inhibe. Il ne provoque donc pas l’effet planant du THC et ne semble pas provoquer de dépendance non plus.
Les cannabinoïdes, dus à leur interaction avec notre système endocannabinoïde, auraient un effet potentiellement bénéfique sur l’organisme. Des chercheurs de l’Institut de chimie pharmaceutique Albert-Lespagnol, à l’Université de Lille 2, ont résumé, dans leur article « Cannabinoïdes et pharmacologie des récepteurs », les potentiels pharmacologiques des cannabinoïdes :
- Une activité anti-inflammatoire
- Une activité antidouleur
- Une action anticancéreuse
- Une action d’antihypertenseur (contre l’hypertension)
- Un effet bronchodilatateur
- Un potentiel contre le glaucome avec réduction de la pression intraoculaire.
- Un effet neuroprotecteur
- Un effet sur les pathologies motrices
- Un antidépresseur
- Un effet sur la prise alimentaire
Les cannabinoïdes peuvent également aider à réguler les émotions et favoriser l’absorption (ce qui peut-être intéressant dans le cadre de la prise de médicaments).
Bien évidemment, ces effets bénéfiques sont encore actuellement étudiés par la communauté scientifique et font l’objet d’une réflexion quant au dosage. Tout usage thérapeutique des cannabinoïdes doit faire l’objet d’une consultation avec un professionnel de santé.
Résumons simplement en disant que les cannabinoïdes ont un véritable impact sur la régulation de l’organisme. Mais quels sont les cannabinoïdes présents dans la plante de Cannabis Sativa L. ? Il en existe plus d’une centaine, dont certains sont plus connus que d’autres !
Les différents cannabinoïdes du cannabis
À la base, les phytocannabinoïdes ont un rôle de protection pour la plante de chanvre. En effet, ils la protègent des rayons UV et des insectes. Il n’est donc pas étonnant que le cannabis en possède des centaines, puisque ces molécules ont un rôle important pour la floraison et la résistance de la plante.
Les molécules de cannabinoïdes sont en mouvement constant, changent de structure et évoluent selon l’âge de la plante et les conditions météorologiques et environnementales.
1. Les acides cannabinoïdiques
Les acides de cannabinoïdes sont les précurseurs des cannabinoïdes que nous connaissons. Ils apparaissent lors du développement de la plante jeune, avant leur « décarboxylation », un processus de dégradation des molécules d’acide qui les mue en cannabinoïdes actifs.
Ainsi, le CBDA (acide cannabidiolique), exposé à la chaleur, devient du CBD (cannabidiol). Ce sont donc des acides qui deviennent rares avec le temps, puisque le séchage de la fleur de cannabis donne lieu à la conversion de l’acide en cannabinoïde. C’est pourquoi, les acides sont en général disponibles en extraits.
Ils ont chacun une action propre sur l’organisme. Voici quelques acides de cannabinoïdes bien connus :
Le CBDA ou acide cannabidiolique
Le CBDA se mue dans le temps et après exposition à la chaleur en CBD. Il est extrêmement abondant sur la plante jeune.
Il semblerait que cet acide ait des effets anti-inflammatoires et puisse apaiser les nausées. Il semblerait également que le CBDA soit efficace contre l’anxiété. Des études sont en cours car il pourrait également réduire les tumeurs cancéreuses.
Le THCA ou tétrahydrocannabinolique
Ce précurseur du THC, présent en grande quantité sur la plante lors de sa floraison, n’est pas psychoactif. Mal connu, il présente des avantages qui restent à étudier en apportant des apaisements similaires au tétrahydrocannabinol (THC) mais sans altérer la lucidité. Au contraire, il serait même neuroprotecteur.
Le THCA réduirait les nausées, les inflammations et les spasmes musculaires. Comme le CBDA, il pourrait combattre les tumeurs cancéreuses.
Le CBCA ou l’acide cannabichromique
Cet acide est le précurseur du CBC (cannabichromène). Ses actions anti-inflammatoire et antifongique sont en cours d’étude.
Le CBGA ou l’acide cannabigérolique
Le CBGA est l’acide précurseur des acides CBDA et THCA. C’est un peu la molécule mère des cannabinoïdes ! C’est pourquoi, on le trouve en très faible quantité lorsque la fleur de chanvre arrive à maturation.
Les restes de CBGA se transforment en CBG (cannabigérol) au contact de l’air et de la lumière. Le CBGA aurait des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. C’est une molécule mère que l’on trouve en très faible quantité !
Le CBGA ou l’acide cannabigérolique
Le CBGA est l’acide précurseur des acides CBDA et THCA. C’est un peu la molécule mère des cannabinoïdes ! C’est pourquoi, on le trouve en très faible quantité lorsque la fleur de chanvre arrive à maturation.
Les restes de CBGA se transforment en CBG (cannabigérol) au contact de l’air et de la lumière.
Le CBGA aurait des propriétés anti-inflammatoires et analgésiques. C’est une molécule mère que l’on trouve en très faible quantité !
2. Après la décarboxylation
Après exposition à la chaleur, le cannabis est dit « décarboxylé ». Le processus de décarboxylation définit une réaction chimique qui évacue le dioxyde de carbone (CO²) d’un groupe carboxyle (avec des atomes de carbone).
Lorsqu’on parle du chanvre, cette réaction est particulièrement importante puisque c’est elle qui convertit les cannabinoïdes sous leur forme acide (CBGA, CBDA etc.) vers leur forme active (CBG, CBD…)
Sous leur forme active, il existe de nombreux cannabinoïdes qui ont un impact sur l’organisme.
THC, ou tétrahydrocannabinol
Après décarboxylation du THCA, on en arrive à la principale molécule psychotrope du cannabis : le THC. Le THC est un agoniste des récepteurs cannabinoïdes. Il se lie aux récepteurs et « mime » l’action des endocannabinoïdes.
Si cela peut être intéressant dans le cas d’un usage médical, ce qui est toujours en cours de recherche, cela est aussi la raison pour laquelle le THC est psychoactif et peut mener à une forte dépendance. C’est notamment sa forte interaction avec le récepteur CB1 qui le rend complexe.
C’est pourquoi, le tétrahydrocannabinol est un stupéfiant. Il est illégal en Europe si sa concentration dans un produit ou une fleur dépasse un taux de 0.2%. L’usage du THC médical est encore en cours d’étude et est exclusivement réservé au domaine médical. Cette molécule pourrait notamment mener à une réduction des nausées, une stimulation de l’appétit et un apaisement des douleurs.
Le CBD ou cannabidiol
Le cannabidiol est le cannabinoïde non-psychoactif le plus connu. Il interagit efficacement avec les récepteurs CB1 et CB2, ce qui lui permet d’avoir une influence sur l’organisme via le système endocannabinoïde.
Le cannabidiol n’agit pas de la même manière que le THC sur le système endocannabinoïde. Il interagit indirectement, ce qui permet d’éviter les dérives liées au tétrahydrocannabinol. Contrairement au THC, le CBD est un « agoniste inverse », il modifie la nature de l’interaction entre récepteurs, enzymes et endocannabinoïdes sans la mimer !
L’OMS confirme que le CBD « ne semble pas présenter de potentiel d’abus, ni être nocif pour la santé ».
Grâce à son interaction avec l’endocannabinoïdome, le cannabidiol semble avoir de nombreux effets bénéfiques :
- Le cannabidiol aurait une action anti-inflammatoire.
- Il a été démontré que le cannabidiol pouvait avoir une action antinauséeuse et antidouleur.
- Le CBD fait déjà ses preuves en tant qu’anticonvulsif. Il serait donc pertinent contre les crises d’épilepsie, les spasmes et les contractures musculaires.
- Certaines études démontrent que le CBD pourrait avoir un effet antitumoral. Il est donc actuellement en cours d’étude pour ses potentiels bienfaits contre le cancer.
- Il aurait un potentiel neuroprotecteur, ce qui est pertinent dans le cadre des maladies neurodégénératives.
- Son potentiel neuromodulateur le rendrait également propice aux combats des addictions.
- Le cannabidiol est connu pour son effet apaisant et antistress. Il serait un bon moyen de contrer les troubles anxieux et du sommeil.
- D’autres recherches soupçonnent un potentiel bénéfique sur les maladies auto-immunes. D’après un article de la Fondation CANNA, il a été constaté que « [l]e cannabidiol ralentit également la production de lymphocytes T et efface la mémoire du système immunitaire, ce qui signifie que le CBD pourrait réduire la probabilité de futures attaques auto-immunes. »
- Il pourrait baisser la glycémie dans le sang, ce qui est pertinent dans le cadre du diabète.
- Le cannabidiol augmenterait la capacité d’absorption de certains médicaments par le corps, ce qui permettrait de réduire leur dosage.
Ces effets potentiels sont toujours en cours de recherche. De manière générale, la molécule est prometteuse. Il reste tout de même à propos de rappeler que le CBD n’est pas un médicament et que tout usage thérapeutique doit faire l’objet d’une consultation médicale.
CBN ou cannabinol
La dégradation du THC mène à la molécule de CBC, ou cannabinol. Cette molécule n’est pas psychotrope, à l’instar du CBD ! Le CBN semble avoir plus d’affinité avec le récepteur CB2, qui agit principalement sur le système immunitaire.
Il aura plutôt une action antidouleur, anti-inflammatoire et antibactérienne. Le CBN aiderait également à stimuler l’appétit et favoriser le sommeil.
>>Voir notre fleur Great White Shark CBN<<
CBG ou cannabigérol
Le CBG est un cannabinoïde rare sur la plante de chanvre (moins de 1% sur la plante à l’état naturel). Il n’est pas non plus psychoactif ! Cette molécule mère semble pourtant condenser de nombreuses propriétés :
- Le CBG, comme le CBD, favoriserait le sommeil.
- Il semblerait que ce soit un bon antibactérien et antifongique.
- Il réduirait la pression sanguine et promouvrait la croissance osseuse.
- De manière générale, il est myorelaxant (relaxe les muscles) et stabiliserait les émotions
Comme la plupart des cannabinoïdes, les recherches sont encore en cours.
>>Voir notre fleur IceRock CBG<<
CBC ou cannabichromène
Le cannabichromène, ou CBC, n’est pas non plus psychoactif. Cette molécule aurait un impact sur la croissance des tumeurs (allant jusqu’à la réduction des tumeurs !), sur la douleur, les inflammations et la croissance osseuse.
Son action anti-inflammatoire serait la plus puissante de tous les cannabinoïdes connus. Ce cannabinoïde prometteur pourrait donc aider les personnes souffrant de douleurs chroniques (arthrite, endométriose…).
Comme les autres cannabinoïdes, le CBC semble avoir une action antibactérienne, antidouleur, antifongique et antispasmodique.
3. L’effet d’entourage
Il apparaît que les cannabinoïdes, lorsqu’ils sont consommés en même temps, ont des effets plus intenses. Cela est dû à une succession de processus biologique. Chaque cannabinoïde ayant sa spécificité, leur consommation ensemble mène à une meilleure efficacité, c’est ce qu’on appelle « l’effet d’entourage ».
Cette synergie est également en cours d’étude.
IV. Perspectives
Le cannabidiol et les différents cannabinoïdes qui composent la plante de chanvre ne sont pas des médicaments. Chaque usage thérapeutique, ou non, doit faire l’objet d’une supervision par un professionnel de santé. En revanche, les potentiels bénéfiques de ces molécules laissent penser que la communauté scientifique n’en est pas à ses dernières surprises.
La mauvaise image du THC a longtemps bloqué l’avancée de la recherche. Aujourd’hui, il apparaît que les cannabinoïdes non-psychoactifs de la plante de chanvre possèderaient de nombreux bienfaits pour le corps qu’il ne s’agit plus d’ignorer. Si le cannabis traditionnel est psychotrope à cause de la présence de la molécule de THC, ce n’est pas le cas de variétés agréées qui possèdent moins de 0.2% de THC.
Les vertus apaisantes du CBD sont aujourd’hui un nouveau moyen de bien-être. Qui sait, le CBD et les autres cannabinoïdes tels le CBG, CBC et CBN sont peut-être les nouvelles molécules phare de demain…
Sitographie & Bibliographie, pour aller plus loin…
- « Que sont les cannabinoïdes ? Où trouve-t-on les cannabinoïdes ? », Fondation CANNA : clique ici.
- « Cannabinoids Overview », Boojum Group : c’est ici.
- L. Venance, R. Maldonado et O. Manzoni, « Le système endocannabinoïde central », Paris, Med Sci, vol. 1, no. 2, janv. 2004, pp. 45 – 53. Clique ici.
- S. Lauwagie, E. Stern, R. Millet, P. Depreux, « Cannabinoïdes et pharmacologie des récepteurs aux cannabinoïdes », Courbevoie : Edimark, La Lettre du Pharmacologue, vol. 20, no. 3, 2006 : ici !
- D. De Gregorio, R. McLauglin, et al., « Cannabidiol modulates serotonergic transmission and reverses both allodynia and anxiety-like behavior in a model of neuropathic pain», PAIN, pp. 136-150, 2019 : clique ici.
- « GLIOBLASTOME : Le CANNABIDIOL réduit la taille de la tumeur ! », Santé log, 2022 : juste là.
- S. Russo, « Mimétisme moléculaire : le rôle du cannabis dans la guérison des maladies auto-immunes », Fondation CANNA, : là.
- M. Lodato, « Le système endocannabinoïde, élément majeur de la signalisation lipidique - Volet 3 », OREKA FORMATION, 2020 : clique ici.
- N. Donzé, « Les phytocannabinoïdes : mettre à jour notre image du Cannabis Sativa L ? », Le blog de l’hôpital du Valais, p. 1 : juste là.